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Certains professionnels de l'immobilier sont optimistes pour l'année 2023, alors que d'autres ont des doutes. Selon le 36ème observatoire de Meilleurtaux, l'année 2023 commence bien, mais l'année précédente a été coupée en deux.

Le début de l'année 2022 a été très actif, avec un nombre important de dossiers déposés. Les chiffres sont similaires à ceux de l'année précédente, mais la hausse des taux à partir de mars 2022 a réduit l'envie d'acheter. Entre janvier et décembre 2022, la demande a presque diminué de moitié.

À partir de juillet 2022, les barèmes ont franchi un nouveau palier, avec 36% des barèmes à 1,70%, 27% à 1,90% et 18% à 2,10%. L'automne 2022 a marqué une nette baisse des envies d'achat, car les taux ont considérablement augmenté et la barrière de l'usure est devenue plus bloquante que jamais.

I/ INFLATION VS. TAUX D’INTÉRÊT

De nombreuses personnes craignaient l'année 2023 en raison de la hausse continue des taux, avec plus de 7 barèmes sur 10 dépassant les 2,90% sur 20 ans, voire près de 45% dépassant les 3,10%.

Cependant, en ce début d'année, le nombre de dossiers de demande de financement a légèrement diminué par rapport à 2022 (-14,4%), mais reste élevé.

En 2022, environ 70 000 dossiers ont été déposés chez Meilleurtaux, mais ce nombre est tombé à un peu plus de 59 000 en 2023, selon Meilleurtaux.

MAËL BERNIER, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux, souligne que "Pendant plus de deux ans, nous avons eu l'habitude de taux d'intérêt tournant autour de 1%, voire moins.

La hausse rapide des taux en quelques mois, qui dépassent désormais les 3%, perturbe les emprunteurs.
Cependant, il est important de garder à l'esprit que des taux de ce niveau, compte tenu d'une inflation de 6,2% (selon l'INSEE en février 2023 par rapport à l'année précédente), maintiennent une situation toujours favorable pour les emprunteurs"

II/ LES TAUX D’INTÉRÊT VONT-ILS CONTINUER D’AUGMENTER ?

Malgré la mensualisation du taux d'usure qui donne un peu de répit aux emprunteurs, il est important de rester réaliste et de ne pas être excessivement optimiste. Selon MAËL BERNIER, "une très forte volatilité sur des taux de refinancement avec des niveaux de plus en plus élevés (autour de 3,20% en mars) nous confirme que la hausse des taux des crédits immobiliers n’est pas terminée".

De plus, la proportion de dossiers finançables continue de baisser. Selon Meilleurtaux, entre janvier 2021 et mars 2023, la part des dossiers finançables reçus est passée de 70% à 56% uniquement en raison de la hausse des taux, et de 64% à 56% entre janvier 2022 et maintenant. En mars 2023, 45% des dossiers sont considérés comme non finançables, contre 30% il y a deux ans et moins de 35% début 2022.

Source : BFMTV.COM